lundi 15 juillet 2013

FRANCOIS PHILIBERT DESSAIGNES

      
                                                                                                                                                                      Monsieur DESSAIGNES François Philibert est né le 16 mars 1805. C’est le quatrième fils de Jean Philibert DESSAIGNES et Emilie RENOU. Celui-ci est alors directeur du collège de VENDÔME est propriétaire de l’hôtel du  SAILLANT actuel office du tourisme.                                                                             François Philibert poursuit des études de droit et devient notaire en 1832 à PARIS et s’installe 9 places des Petits Pères dans le quartier de la bourse, cœur du Paris financier. Son choix est judicieux, il excelle dans toute entreprise apportant à l’exercice de sa profession les ressources de sa prestance, de son esprit et une puissance de travail considérable. Il y fit fortune,celle-ci récompensait son habileté et sa participation active au mouvement économique et financier de l’époque.                                                             A la mort de son père en 1832, François Philibert avait des grands projets pour la maison de son père. Il racheta les parts de sa mère et de ses trois frères pour devenir le seul propriétaire.
                De Paris, où il vit avec sa femme et ses trois enfants pour sa profession, il conserve des attaches étroites avec notre département le LOIR et CHER tout particulièrement avec la commune de CHAMPIGNY en BEAUCE. Il engage entre 1845 et 1850 des travaux d’agrandissement et nombreuses métairies et terre du bourg, tout ceci à l’aide de notables de son milieu professionnel qui lui permirent de constituer un domaine rural agricole important. Il est aussi très attiré par l’agriculture et son milieu. L’Intérêt qu’il y porte est scientifique et vise à améliorer les rendements de production. Ses terres jouxtent celles de FRESCHINES, là ou monsieur LAVOISIER à pratiqué des recherches agronomiques quelques temps auparavant.

                Son installation et ses activités au nord du blaisois.:                                                                            

                En1845, Mr DESSAIGNES envisage une activité politique. En 1846 il est député de Vendôme mais la révolution de 1848 l’écarte du parlement. En 1850, il cède son étude notariale et vient s’installer à Champigny avec sa famille et ses trois fils. Monsieur  DESSAIGNES est appelé au conseil municipal en 1851 et il sera nommé maire en1859. C’est là que les malheurs déferlent sur sa famille. Le 25 aout 1859, en Italie, à l’âge de 23 ans il perd son deuxième fils Henri René par la maladie alors qu’il était lieutenant dans le génie. Puis en 1860, il perd son fils ainé Edme Philibert le 25 juillet à l’age de 26 ans de la maladie. Ces deux disparitions affectent beaucoup les parents. Ils décident de fonder  L’ASILE des DEUX FRERES en leur mémoire, avec les dotes de ces deux fils disparus prématurément. François Philibert DESSAIGNES se présente à nouveau à la députation et est élu en 1867.
Chevalier de la légion d’honneur en 1868, il restera député du LOIR et CHER jusqu’aux événements de 1871.Leur troisième fils Juvénal Félicité épouse Mademoiselle Madeleine de LALAIN CHONEL. Il eut deux filles qui sont mortes très jeunes. La première Margueritte née en 1860,meurt à un an. L’autre fille Philiberte Marie Madeleine née en1853 disparait brutalement en1851 de la tuberculose. Juvénal Félicité décède à son tour le 24 juin 1882. François Philibert DESSAIGNES, son père est alors âgé de77 ans. Ilse retrouve sans héritier                                                                                                                                                                            
                Ses activités de député ne l’ont pas empêché de mettre en œuvre sur la commune de Champigny un projet qui lui tient à cœur : la construction de maison individuelles pour les travailleurs agricoles actifs ou retraités. Une cité agricole qui sera dans la commune, le plus grand chantier ayant certainement existé. Il occupe le fauteuil de premier magistrat pendant prés de 30 années. C’est un maire sans opposition, bon administrateur, actif, créateur d’emplois et d’activités par des dons en nature et en espèces pour compléter les finances communales. Ces dons seront assortis de conditions expresses d’utilisation: entretiens des chemins ruraux, création de 2 postes de cantonniers, aide aux vagabonds et chemineaux suite à la crise économique de 1850.
Il veille à l’accès de l’école pour tous en créant une classe maternelle bien avant que la république ne vienne au secours des communes rurales, afin de rendre l’instruction gratuite et obligatoire et rétribue l’instituteur pour des cours agricoles et l’institutrice pour des cours ménagers.            
                              
                Ses dispositions avant sa mort.

Las du décès de son fils Juvénal Félicité et de ses filles, François Philibert n’a plus de descendance directe. Par son testament du 24 décembre 1893, il dispose de ses biens et de sa fortune en faveur des administrés de sa commune et du département. celui-ci se verra doté d’un legs de 4/5 du produits des ventes de tous ses biens après le décès de son épouse, soit une somme considérable en francs et en or en l’année 1893. En 1890, le conseil général du LOIR et CHER a un projet d’édification de quartier spécifiques pour déficients mentaux dans les dépendances de l’Asile à Blois. Monsieur DESSAIGNES y contribue en apportant une somme complémentaire importante. Cette construction abritera 32 personnes épileptiques simples. Il s’agit de personnes admises de leur plein gré et s’occupant de petit de travaux. Cet hospice, qui est maintenant le lycée DESSAIGNES a fonctionné jusqu’en 1940 date à laquelle les résidents ont été transférés dans d’autre établissement ou rendus à leur famille. Les armées allemandes occupent ce centre administratif pendant la guerre.                
                                              

                Une habitante de Champigny témoignant en 1980, le décrit comme une personne d’assez grand et fort, le visage encadré de favoris, toujours habillé de noir, redingote et chapeau haut de forme. Il veillait à tout par lui-même, allant et venant avec sa canne. Il jouait finement au billard et ne porta jamais de lunettes même à l’âge le plus avancés.




Incognito

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